Livre

A quoi bon faire des livres pour instruire les hommes? Les passions n’ont jamais lu – il n’y a point d’expériences pour elles, elles se lassent quelquefois, mais elles ne se corrigent guère, et voilà pourquoi tant d’événements se répètent.
C’est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule.
La multitude de ceux qui se livrent au plaisir sans respect a plus fait pour le déshonorer que ceux qui le condamnent et s’en abstiennent.
Trois choses sont nécessaires pour faire un bon livre: le talent, l’art et le métier, c’est à dire la nature, l’industrie et l’habitude.
A quoi bon apprendre ce qui est dans les livres, puisque ça y est?
Notre vie est un livre qui s’écrit tout seul. Nous sommes des personnages de roman qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l’auteur.
Un livre n’est jamais un chef-d’oeuvre: il le devient.
Les livres qu’on vend le plus sont les livres qu’on lit le moins. Ce sont les livres de fonds qui font la bibliothèque, par respect humain, de tous les hommes qui ne lisent pas, les livres meublants. Exemples: Voltaire, Thiers, etc.
Il faut que les endroits faibles d’un livre soient mieux écrits que les autres.
Dans nos livres, il y a trop d’appelés et trop d’élus.